L'ÉPASTROUILLANTE MISSION D'ATHANASE RASTAQUOUÈRE

Balthazar Baducul envoie le magicien Athanase Rastaquouère en mission. Dans la lointaine et mystérieuse Forêt des mystères, il devra trouver la future épouse du roi. Seuls quelques sujets du roi Balthazar sont parvenus jusqu'à l'avant-dernière étape, l'Étang des eaux sombres, mais ils en sont revenus si terrifiés et si vieillis qu'ils paraissaient avoir cent ans.

Nul ne connaît la Forêt et personne n'a jamais vu celle que Balthazar veut épouser. Grâce à ses étonnants pouvoirs, le roi fait apparaître son image. Ainsi, Athanase pourra la reconnaître.

Auparavant, il lui faudra affronter des épreuves incroyables, des monstres effrayants, des ennemis redoutables. Il rencontrera des nains et des géants. Il devra résoudre des énigmes, composer des poèmes, compenser la diminution de ses pouvoirs. Heureusement, son fidèle serviteur l'accompagne.

Tabass-Goulba est grand, gros et chauve. Son cœur enferme une blessure ancienne dont il ne parle jamais. Sa force et sa rapidité sont stupéfiantes mais il étonnera le lecteur par ses multiples ressources...

Genèse du conte : L'idée de ce conte remonte au siècle dernier. À l'époque, durant des vacances dans la Creuse, j'avais inventé une histoire pour mes enfants. L'idée du nuage de fumée et du fouet était déjà présente, mais le récit s'était limité à quelques soirées. Les aventures magiques précédaient de peu le sommeil candide des enfants. Je l'ignorais, mais c'était le squelette de la future Épastrouillante mission d'Athanase Rastaquouère.

L'idée a dormi plus de trente-cinq ans. Je l'ai reprise pour la génération suivante, celle de mes petits-enfants. Le nuage de fumée et le fouet ont repris du service, cette fois sur fond de mission. Au départ, j'ai imaginé cinq étapes qui menaient jusqu'à la jeune femme que le roi tyrannique avait choisie pour femme. Je ne supposais pas une seconde que le récit prendrait de telles proportions, qu'il aboutirait à un gros livre de huit cents pages.

Dès le début, j'ai envoyé à mes enfants ce que j'avais écrit. Chapitre après chapitre. C'était un feuilleton qui circulait ainsi entre les générations. Le plaisir était double de mon côté : j'imaginais la joie des lecteurs à la réception de chaque livraison et, pour l'augmenter, la dilater dans le temps, j'étoffais le récit, ajoutais de nouveaux épisodes, faisais apparaître des personnages, enrichissais la personnalité des protagonistes.

Le livre est paru. Il est dédié à mes cinq petits-enfants.